Situation, Urbanisme

Jean-Claude (75 ans), Retraité habitant le quartier : « Plus de 30 ans que je suis dans ce quartier. Avec ce nouveau bâtiment la vue, les habitudes et même l’esprit du quartier ont changé. En tout cas ma femme est moi on l’aime bien. Cette tour solitaire a trouvé son équilibre. Ils sont maintenant deux. Ils sont grands, imposants et se complètent. Tout comme ma femme et moi d’ailleurs, différent mais toujours en harmonie. Le nouveau bâtiment en longeant la parcelle sur toute sa longueur est devenu un beau filtre contre ces chemins de fer ! Mais le meilleure ! Ces potagers ; ils sont très souvent bien animés. Je me pose souvent à côté, sur la nouvelle terrasse du quartier. Je dis la terrasse du quartier car très vite tous les habitants, ont adopté ce lieu. On trouve toujours des choses à se dire avec ces gens-là, sous l’ombre de ce magnifique tilleul.

Béatrice (35 ans) se sent à l’aise dans ce nouveau lieu de vie. C’est surtout la place de la coopérative qui fais battre son cœur. Elle nous dit que c’est le lieu de rencontre par excellence, où tous les chemins intérieurs y passent. Entourée des deux bâtiments et des jardins familiaux, cet espace est devenu très vite un point d’encrage pour tous les habitants. « J’ai toujours l’esprit
tranquille » dit Béatrice mère d’une petite fille. « ...car cet esprit de coopérative se matérialise dans ce lieu. Je peux sans crainte laisser ma petite jouer dehors avec ses copines. Le lieu les protège, les yeux les surveillent. La salle commune, la buanderie autours de cette place restent toujours animées par les va-et-vient des voisins. Bien que les voisins du haut passent avec leur voiture de temps en temps, ils ne nous dérangent pas. «

Logements

Jean-Claude (28 ans) employé de banque : J’habite dans une 2.5 pièce. De plus en plus je trouve que mon appartement est vraiment cool. En tout cas il y a une très bonne lumière, surtout au sud avec ces grandes fenêtres qui tournent sur le coin. C’est pourquoi j’aime passer du temps dans la cuisine. D’ailleurs à force de squatter dans la salle à manger j’ai pris goût à mijoter des choses. Je ne pensais pas que l’habitat pouvait avoir autant d’influence sur moi. Ce côté de l’appartement est assez animé et cela jusqu’à tard le soir d’ailleurs. C’est pourquoi j’aime quand même me retirer pour la fin de ma soirée dans mon séjour donnant une vue sur le Jura. Contrairement au côté sud, il y a une intimité extrême. Il suffit de faire quelque pas, pour me retrouver dans ma bulle. Ce passage de la salle à manger au séjour, sans couloir, laisse les espaces très généreux. Donc j’ai différents coins pour différents états d’âme. Durant la journée étant obligé de parler à des millions de gens, le soir j’aime me trouver dans mon silence, juste face au Jura. Entre autres, heureusement qu’ils ont utilisé des bonnes fenêtres assez généreuses en dimensions. Même pas besoin de les ouvrir grâce au système de ventilation moderne. Rien ne viens heurter ma rencontre avec le Jura qui me fait errer dans mille et une pensée, et même pas le bruit des CFF que je craignais avant de déménager ici...

Architecture

Gian (12 ans) : Ici c’est Bienne ! Ce soir y a mon EHCB qui joue. ...Pfff ! Pourquoi on nous donne des devoirs à la maison si la journée on est déjà à l’école. J’aurais tellement voulu être au stade maintenant. Il est magnifique tout en rouge. Bon, j’ai une vue qui, au moins, me fait rêver... Si je passe les sélections l’année prochaine, c’est depuis le stade que je regarderais ma chambre. Un jour je jouerais là-bas !

Anne (40 ans), mère de deux enfants : « La coursive est vite devenue notre espace de vie. Il suffit d’ouvrir les grandes fenêtres entièrement et voilà ! la terrasse vient jusqu'à chez moi! On se rencontre souvent sur la coursive avec les voisins, c’est presque inévitable. Ça nous arrive d’être emporté dans des discussions nous faisant oublier le temps. Ici le soleil et la bonne compagnie est toujours présent. En cuisinant je peux maintenir un contact visuel avec les enfants qui joue sur la coursive. Les entrées des appartements donnant sur cet espace communautaire généreux, change notre quotidien. C’est agréable de ne pas se sentir seul. Je plains les gens qui sont casés derrière leurs haie, caché par les clôtures, s’enfonçant dans leurs solitudes. Le soir, quand le soleil se couche lentement derrière le Jura, nous nous asseyons souvent avec nos voisins dans les grands percements aux étages, qui traversent le bâtiment, et profitons de ces ambiances nocturnes avec le jeu des couleurs derrière ces magnifiques chaînes de montagnes.